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La politique universelle (1852)


Wiki: Étienne Carjat (1828-1906)

Carjat par lui-même BNF Gallica

Contemporains de Léon Gambetta …

Contemporain de Léon Gambetta, Étienne Carjat né le 28 mars 1828 à Fareins et mort à 20 jours de ses 78 ans, le 8 mars 1906 à Paris 10e, est un photographe, journaliste, caricaturiste et poète français.

Biographie

Dans Rimbaud le filsPierre Michon indique qu’Étienne Carjat provient d’une famille modeste, que sa mère avait une loge de concierge au fond d’une cour, qu’il s’est marié et a eu une fille, qu’il est peintre, poète et homme de théâtre, et qu’il est l’ami de Charles Baudelaire. Selon les pièces administratives, il est le fils de Claude Carjat, cocher, et de Marie Rousset, concierge à Lyon. Montés ensuite à Paris, ils sont concierges1.

En 1841, il découvre le dessin grâce à monsieur Cartier, fabricant de soieries chez qui il est placé comme apprenti sous les ordres du dessinateur, monsieur Henry ; il y reste trois ans. En 1858, il apprend le métier de la photographie auprès de Pierre Petit2:48. En 1861, il s’installe dans son propre atelier au 56, rue Laffitte à Paris ; les bureaux du journal Le Boulevard3, qu’il fonde et qu’administre son ami Alphonse de Launay, sont dans le même local4. Baudelaire participe à cet hebdomadaire et Carjat y publie des caricatures qu’il revend aussi à d’autres titres. Il réalise un important travail de caricaturiste, publié notamment dans le journal Diogène dont il est le cofondateur2:45. En photographie, il réalise de nombreux portraits de personnalités, et ses clichés se distinguent par l’absence récurrente d’éléments de décors. Avec Nadar, il est le principal photographe des personnages en vue des arts, de la politique et du spectacle entre 1860 et 18905.

En 1865, il revend son atelier à Légé et Bergeron. De 1866 à 1869, il s’installe au 62, rue Pigalle, puis au 10, rue Notre-Dame-de-Lorette. Proche de Courbet2:36, en 1871, il apporte son soutien à la Commune de Paris et publie des poèmes politiques dans le quotidien La Commune (d)6. Il a également publié un ouvrage, Artiste et citoyen, en 1883.

L’un de ses clichés les plus connus est un portrait d’Arthur Rimbaud, réalisé en Paul VerlaineRimbaud et Carjat font en effet partie des « Vilains Bonshommes », un groupe créé en 1869, qui rassemble des poètes et des artistes comme André GillThéodore de BanvilleHenri Fantin-Latouretc. En , une querelle éclate au cours d’un diner organisé par ce groupe et Rimbaud blesse Étienne Carjat à l’aide de la canne-épée d’Albert Mérat. En réaction, Carjat efface les négatifs sur verre correspondant aux portraits qu’il a pris de Rimbaud, dont ne subsistent aujourd’hui que huit épreuves d’époque7.

Mort à la Maison Dubois8, il a été inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen9.

Il laisse un important fonds de caricatures et de photographies, dont les clichés de Rimbaud sont réputésα 1.

La trace de la plus grande partie de son œuvre photographique a été perdue en 1923, après avoir été vendue à un dénommé Roth10.

Un poème de Sully Prudhomme intitulé le Gué est dédié à Étienne Carjat11.

Photographies par Étienne Carjat

Charles Baudelaire par Étienne CaratCompositeur Rossini 1865 par Étienne CaratAlexandre Dumas par Étienne CaratJean-Baptiste Camille Corot par Étienne CaratLéon Gambetta par Étienne Carjat Courbet peint L'Hallali par Étienne Carjat 1867