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Quel temps fait-il à Cahors ?

Pour mon bien-être au quotidien, je fais confiance à la méteo locale relayée par La Tribune Léon
Gouverner c'est prévoir ;
et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte.
Emile de Girardin
La politique universelle (1852)


À Cahors, autour de la Tribune Léon, une équipe veut dire “la vérité” sur la situation de Cahors

 

Une équipe d’opposition à la municipalité en place à Cahors, avec pour point de ralliement la « Tribune Léon », s’organise et se structure autour de « valeurs de la droite populaire » ; le point sur cette démarche, qui cherche à faire bouger les choses…
De g. à d. Daniel Morer, Stéphanie Vignals et Pierre Costes. (©J.-C. B. )

De g. à d. Daniel Morer, Stéphanie Vignals et Pierre Costes. (©J.-C. B. )

Daniel Morer, Pierre Costes et Stéphanie Vignals…

Au commencement, il y eut la création d’une Page Facebook sous le nom de « Tribune Léon » (en référence à Léon Gambetta), c’était en janvier 2022, avec pour motivation principale : proposer un éclairage sur les conseils municipaux de Cahors et les conseils communautaires du Grand Cahors. Premiers membres de ce noyau : Daniel Morer, membre fondateur de la Tribune Léon, conseiller municipal d’opposition à la mairie de Cahors, Pierre Costes, citoyen cadurcien, directeur financier en collectivité locale, et Stéphanie Vignals secrétaire de laboratoire d’analyses médicales, ancienne élue à la mairie de Cahors.

Un mouvement de « droite populaire »

D’emblée en croissance exponentielle, le nombre des followers de la Tribune Léon dépasse les 500 en ce début de décembre. « Ceci nous a confortés dans l’idée que nous répondions à un besoin d’information » souligne Pierre Costes. Au fil des semaines, des personnes de divers horizons rallient le mouvement dont l’objectif affiché consiste à préparer l’alternance aux prochaines municipales et élections communautaires de mars 2026. « Nous souhaitons fédérer toutes les personnes autour d’un projet et des valeurs communes, au-delà des clivages des partis, car les thématiques locales dépassent les étiquettes ! » insiste Pierre Costes.

Daniel Morer rappelle que Cahors, selon les chiffres de l’Insee, connaît 20 % de pauvreté, 18,6 % de chômage, estimant qu’il y a « urgence à agir pour prendre en compte ces réalités et faire en sorte que cela change ». Les représentants de la Tribune Léon, entendent incarner une droite populaire ; un positionnement assumé et même revendiqué. La démarche se veut transparente. Stéphanie Vignals précise : « les Cadurciens ont besoin de connaître la vérité sur la situation économique, financière et sociale de la Ville, en même temps qu’ils souhaitent comprendre comment s’articule le fonctionnement entre la Ville et la communauté de communes ».

Le pouvoir d’achat et la fiscalité

Aux premières pages de l’ordre du jour : le désendettement de la Ville. « Je dénonce la hausse des charges de personnel qui, en un an, repré-sente près d’un million d’€ au niveau de Cahors ! » déclare Danier Morer. Et Pierre Costes de renchérir : « nous souhaitons revenir aux fondamentaux de la vie des gens avec en particulier la question du pouvoir d’achat car il existe des leviers locaux permettant de répondre à ce type de besoins. » Le directeur financier évoque la fiscalité, le prix de l’eau, les tarifs des services publics dans les cantines, les piscines, bibliothèques… En ligne de mire également la hausse de la taxe foncière qui en 2023 pourrait augmenter de 7 %. Concrètement, quelqu’un qui paie 2 000 € de taxe foncière cette année peut s’apprêter à payer 140 € de plus, l’an prochain ! « Ce sont des choix politiques que de laisser grimper ces tarifs ! » scande Danier Morer. Les membres de la Tribune Léon prônent une baisse de la fiscalité sur Cahors, estimant que la situation « n’est plus tenable » pour le contribuable. Pour autant, pas de recette miracle pour ces opposants à la politique actuelle de la mairie, qui défendent une baisse des charges de fonctionnement et une réduction des investissements. « Il n’est pas normal que nous assistions, assurent-ils, à une augmentation continuelle des effectifs à la fois au niveau de la mairie et de la communauté de communes, que seul l’impôt peut financer, car il n’y a pas de recettes. » À titre de comparaison, poursuivent-ils encore, « le fait que Figeac ne connaisse que 5 % de chômage, prouve le manque d’attractivité de la Ville de Cahors ». Autre élément dans le collimateur des adhérents de la Tribune Léon, les bénéfices de la société de sous-traitance de la gestion du stationnement, qui à leurs yeux devraient être reversés au Grand Cahors, pour financer des projets de « mobilité douce ».

Baisser le poids de la fiscalité

Enfin, à l’échelle de l’agglomération du Grand Cahors, s’agissant du nombre d’emplois, ceux-ci sont en diminution par rapport à il y a 10 ans. Pierre Costes estime que le manque d’attractivité de la fiscalité au niveau des entreprises, joue en défaveur de l’emploi. « La fiscalité sur Cahors, non seulement elle n’attire pas des entreprises qui pourraient envisager de s’installer, mais en plus, elle incite les jeunes ménages qui veulent faire construire à opter pour des communes limitrophes ». Pierre Costes dénonce cette situation, qui a pour conséquence d’alourdir le poids de l’impôt pour ceux qui habitent le territoire de la commune de Cahors. « Pour notre part, nous souhaitons faire baisser le poids de la fiscalité afin d’attirer des entreprises, et donner envie à des personnes de faire le choix de notre commune et tout le monde sera gagnant ! » Et Daniel Morer de conclure : « Nous sommes là pour faire des propositions et faire avancer Cahors, cette ville à laquelle nous sommes foncièrement attachés ! »