À l’occasion du Débat d’Orientation Budgétaire le 16 Mars 2022

Puisque la presse locale ne retranscrit pas ou de manière très incomplète les interventions de l’opposition (surtout celles qui dérangent) en conseil municipal, la Tribune Léon vous propose ce soir un extrait de l’intervention de Daniel Morer à l’occasion du Débat d’Orientation Budgétaire le 16 Mars 2022. Nous assumons tout ce que nous affirmons et nous réitérons nos propos : OUI, vos impôts locaux vont augmenter en 2022. Et de manière franche et inédite (+3,4% au total). Vous le constaterez de vous même en Octobre prochain, et vous repenserez alors à cette publication. D’autres choix sont pourtant possibles, comme l’opposition le propose depuis 2020 (notamment en contrôlant les dépenses de personnel, au lieu de les voir augmenter d’1 million par an comme ce fut le cas entre 2020 et 2021).
Extrait de l’intervention du débat d’orientation budgétaire du 16 Mars 2022 par Daniel Morer
La liberté c’est le droit de pouvoir dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre (Georges Orwell).

« Les 3 tryptiques budgétaires semblent respectés en apparence,

• épargne nette positive,
• endettement en baisse et maitrisé : capacité de désendettement à 9,2 années pour un plafond de 10 ans,
• fiscalité maîtrisée.

De nouvelles recettes fiscales par la revalorisation forfaitaire des bases de l’état et un cadrage strict des dépenses effectué face la difficulté et les aléas, le débat est donc clos.
Il ne reste plus qu’à vous livrer une dernière phrase : Cahors, une ville où l’on vit bien et pas cher. Cette phrase est reprise d’une enquête issue d’un média national et relayé abondamment sur le site Cahors Agglo. Oui, les jardinières fleurissent, un potager nourricier a été créé en cœur de ville, un plan vélo et de circulation tranquille a été mis en place.

Oui la richesse de notre patrimoine, notre attrait touristique, notre gastronomie, nos commerces accueillants, nos citoyens très généreux sont reconnus de tous et pourtant la belle endormie à bien de la peine à se réveiller.
Enfin véritablement le débat d’orientation budgétaire peut commencer :

• Quelques emplois à Cahors sud et ensuite le spectre de réalité :
• Un stationnement sous-traité abusif et lucratif,
• Des impôts fonciers mirobolants,
• Un prix de l’eau élevé,
• Une cotisation foncière des entreprises répulsive,
• Un centre-ville triste et atone,
• Des commerces à la peine, une économie locale en danger (La MAEC en souffrance)
• Une précarité ancrée visible et invisible, une insécurité qui progresse, ressentie et palpable.

Soyons lucides et pragmatiques, les conditions et les événements actuels contribuent bien évidemment à la morosité ambiante, mais la gestion de la majorité toute tournée vers des réalisations coûteuses semble oublier les préoccupations de base et la vie quotidienne des Cadurciens.

Oui, nous dénonçons tous ces manquements et ces incohérences. Oui, nous persistons à faire valoir des positions différentes en matière budgétaire, fiscale, économique et sociale, mais ceci ne change en rien les choix de la majorité dogmatique et sourde à nos interventions
La fiscalité n’est en aucun cas maîtrisée. Allez dire à un Cadurcien dans la rue que la fiscalité est maîtrisée, vous verrez sa réponse. Les choix et les décisions prises à l’agglomération impactent lourdement les habitants de la commune centre.

L’endettement de la commune peine à se stabiliser depuis plusieurs exercices et est même reparti à la hausse avec le budget annexe cinéma.
Et surtout, votre gestion manque de transparence ! Vos multiples écritures d’ordre occultent la lecture des rations financiers de la commune. Mais surtout, de nombreux documents budgétaires ne sont pas rendus accessibles aux citoyens, la plupart étant pourtant obligatoires ! Que dire des maquettes budgétaires des structures satellites : CCAS, CIAS, SMOCS, EPIC REC… Nous ne trouvons rien sur le site dédié. Enfin que dire de l’absence d’explications sur la hausse de 1 million d’euros des dépenses de personnel de la mairie entre 2020 et 2021, que les cadurciens devront absorber en 2022 via leur taxe foncière qui va encore augmenter de +3,4% alors qu’elle est déjà plus élevée qu’à Rodez, Agen, Auch ou Aurillac.

Il aurait été possible de faire différemment en 2021 et de s’inscrire dans les quatre voies suivantes :

1. Apporter un soutien beaucoup plus massif au tissus économique local, il en va de la survie de nos commerces et des emplois sur notre territoire.
2. Baisser le taux du foncier bâti au niveau de la commune. Le faire baisser ce taux de -3% en 2020 et -3% en 2021.
   C’était possible, vos chiffrres le confirment ce soir. Il est possible de faire baisser cette pression fiscale insupportable pour les habitants de Cahors. La Place Chapou peut attendre.
3. Désendetter la commune de Cahors en baissant les charges de fonctionnement dans un cadrage sérieux et strict des dépenses.
4. Mettre en place un Contrat Social d’Urgence pour les plus faibles, et pour notre jeunesse dont un grand nombre est dans la pauvreté.

Les citoyennes et Les citoyens souhaitent connaître la vie de leur ville, de leur territoire et les prises de position de leurs élus. La démocratie s’est toujours nourrie de citoyens bien informés ! Je souhaite amener une nouvelle voix qui porte, c’est aussi dès à présent une nouvelle voie qui s’ouvre à tous ».

Bon weekend à toutes et à tous.
Daniel Morer
Tribune Léon