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Élections sénatoriales : Forces en présence et enjeux dans le département du Lot

Les élections sénatoriales françaises de 2023 ont lieu le dimanche 24 septembre 2023 afin de renouveler au scrutin indirect la moitié des membres du Sénat (170 sièges sur les 348), la chambre haute du Parlement français. Dans notre département, ils seront 664 votants (les grands électeurs) à rejoindre le bureau de vote de Cahors, dans les locaux de la préfecture, afin de désigner les deux nouveaux sénateurs lotois. Daniel Morer, membre de la Tribune Léon, prendra part à ce scrutin en sa qualité de conseiller municipal de Cahors. L’occasion pour nous de faire le point sur les forces en présence et les enjeux de cette élection.

Tribune Léon élections Sénatoriales

➡️ Les candidats sont au nombre de 9 cette fois (contre 11 la dernière fois, en 2017). Nous retrouvons ainsi la sénatrice sortante, Angèle Préville, qui brigue un second mandat suite à son élection « surprise » de 2017. L’autre sénateur sortant, Jean Claude Requier, ne se représente pas en revanche. Les 8 autres candidats sont donc les suivants : Jean Marc Vayssouze-Faure (maire de Cahors et Président du Grand Cahors), Raphael Daubet (maire de Martel et Président de Cauvaldor), Geneviève Lasfargues (conseillère municipale de Cahors et élue à la Région Occitanie), Anne Laporterie (élue au conseil départemental du Lot et conseillère municipale de Figeac), Marie Piqué (élue à la Région Occitanie), Roland Hureaux, Jérôme Bonnafous (maire des Arques) et Edouard Brunel. Ce casting appelle les commentaires et analyses suivantes de notre part.

➡️ Les candidats de gauche sont largement majoritaires sur la ligne de départ (7 sur 9). Deux sont « officiellement » investis par le parti socialiste du Lot (Angèle Préville et Jean Marc Vayssouze-Faure) tandis que nous retrouvons une candidate du parti communiste (Marie Piqué), un candidat de la France Insoumise (Edouard Brunel), deux candidatures du Parti radical (Raphael Daubet et Geneviève Lasfargues) et enfin la « traditionnelle » candidature dissidente (Anne Laporterie). Le centre est représenté par la candidature de Jérôme Bonnafous et la droite par celle de Roland Hureaux.

➡️La majorité du conseil municipal de Cahors part en ordre dispersé pour ces élections sénatoriales : le maire de Cahors est en effet candidat (avec le soutien du PS et d’autres conseillers municipaux tels que Vincent Bouillaguet, Françoise Faubert, Bernard Delpech, Abel Rachi) mais il retrouvera face à lui Geneviève Lasfargues, élue au sein du même conseil municipal et Vice-Présidente au Grand Cahors, mais aussi Francesco Testa qui est le suppléant d’Angèle Préville, la sénatrice sortante, qui bénéficie donc du soutien du PS et des Verts. A noter l’absence de prise de position de l’actuel 1er adjoint au maire de Cahors.

➡️Certaines situations ont également de quoi interpeler. Angèle Préville militait fortement pour le mandat unique en 2017 lors de sa campagne. Elle semble depuis avoir pris gout « à la chose publique » puisqu’elle se présente à nouveau aux suffrages des grands électeurs demain. Mais elle n’en fera pas un 3ème, « c’est sûr ! » annonce-t-elle aujourd’hui ! Affaire à suivre. Elle trouvera sur sa route son ancienne assistante parlementaire, Anne Laporterie, qui plaide aujourd’hui en faveur de sénateurs « réellement compétents en matière de gestion de collectivités mais aussi concentrés sur les problèmes très concrets des élus locaux ». La sénatrice sortante appréciera…

➡️ Le choix du PS 46 questionne également. La section lotoise du parti a investi un candidat qui a toujours fait preuve de scepticisme à l’égard de la France Insoumise et de l’alliance au sein de la Nupes (le maire de Cahors) et une candidate très « Nupes compatible » et bénéficiant d’ailleurs du soutien des insoumis (voir communiqué du 29/06/2023). Cela interpelle sur la ligne politique du parti à la rose. Comprendra qui pourra.

➡️Enfin, ce scrutin pourrait avoir des conséquences importantes sur le plan local. Avec la loi relative au non cumul des mandats et en cas d’élection, Jean Marc Vayssouze-Faure ne sera plus maire de Cahors et le conseil municipal devra élire en son sein un nouveau maire. Qui pourrait être l’actuel 1er adjoint ou bien un fidèle de la première heure. Et quid du Grand Cahors ? Le Président sera-t-il toujours le maire de Cahors ou bien les autres communes voudront « « profiter » de l’occasion pour modifier la gouvernance de l’intercommunalité ?

Beaucoup de questions et un début de réponse dès demain, en fin de journée à l’issue du scrutin.

La Tribune Léon

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