Nous introduisons aujourd’hui une notion fiscale et budgétaire qui a nos yeux est un marqueur essentiel de la bonne santé financière d’une collectivité: l’épargne nette.
L’épargne nette c’est pour ainsi dire « le bas de laine, le reste a vivre de la collectivité, ce qui reste dans le porte-monnaie de la mairie quand tout est payé ».
Elle se calcule ainsi : les recettes de fonctionnement moins les dépenses de fonctionnement moins le capital des emprunts annuel à rembourser ce qui donne un solde.
Elle représente à Cahors pour l’année 2022 : 427.000 € soit environ à 22 €/habitants.
Il faut se rappeler que l’année du Covid, ou la collectivité a très peu dépensé, l’épargne nette était montée à près de 1 millions € malheureusement vite dévorée par les vertigineuses charges de fonctionnements.
À titre de comparaison la moyenne nationale de l’épargne nette est de 105 €/habitant.
En Occitanie, Rodez avec les 300 €/habitant fait office d’élève modèle.
Avec 22 € / habitant, Cahors est en bas de l’échelle engluée dans son endettement chronique depuis 15 ans.
(voir graphique)
À Cahors, l’épargne nette est bien trop faible et l’endettement bien trop élevé.
La situation n’a jamais cessé d’être fragile et la crainte récente d’un nouvel emprunt pour financer la dépense non essentielle qu’est la piétonisation de la place Chapou fait peser une zone d’ombre sur l’avenir de la cité.
La fiscalité pesante agit comme un boomerang sur le territoire, elle impacte la solidité et la sérénité budgétaire de la collectivité et nous prive d’une réelle capacité à encaisser les chocs.
Il devient urgent de revenir a un cercle vertueux autour d’un désendettement efficace, de stopper les investissements non pertinents et celle des dépenses de personnels excessives pour renouer avec une épargne nette consolidée à la hausse.