Volume éditorial

Publications

75 articles et comptes rendus
+ 22 pages informatives


Quel temps fait-il à Cahors ?

Pour mon bien-être au quotidien, je fais confiance à la méteo locale relayée par La Tribune Léon


Jean Suquet écrivain, poète et photographe né à Cahors

Jean SUQUET auto portrait

Jean SUQUET auto portrait

Jean Suquet (né à Cahors, le 22 juin 1928 – mort en 2007 à Cassis) est un écrivain, poète et photographe français. Comme André Breton et Louis Aragon, Jean Suquet commence par des études de médecine. A la fin des années quarante à Paris, il fréquente les surréalistes puis devient photographe dans les années cinquante. La grande rencontre de sa vie sera l’œuvre de Marcel Duchamp. Un jour du printemps 1949, André Breton, soupçonnant une parenté entre la pensée de Jean Suquet et de Marcel Duchamp, lui suggère d’écrire une livre sur l’œuvre de Marcel Duchamp.

Dans sa première lettre à Duchamp (Juillet 1949), Suquet écrit: « Si je dois écrire sur vous et votre oeuvre ce ne sera pas en critique mais en poète. » Duchamp lui répond (Août 1949): « Je suis tout à fait d’accord pour votre projet. Et comme vous le dites, ‘en poète’ est la seule façon de dire quelque chose. »

Il est du nombre de ceux qui signent, en février 1949, la « Lettre des Surréalistes à Garry Davis ». Il s’inscrit dans le projet des Citoyens du Monde et des organisateurs, avec André Breton, de la manifestation  » Cahors Mundi «  les 24 et 25 juin 1950. Les premiers travaux duchampiens de Suquet (1949-1956) ne seront pas publiés à l’époque, sauf « Le Signe du Cancer ».

En 1963, il obtient le prix Nicephore Niepce, Cartier-Bresson et Jacques-Henri Lartigue font partie du jury, mais Jean Suquet jette sa médaille dans la Seine. Jean Suquet est un personnage étrange, un poète et photographe qui traverse l’histoire de l’art avec la volonté farouche de rester indépendant. Un intransigeant qui n’a jamais vendu une photo de son vivant, fuyait la reconnaissance et brûlera l’immense majorité de ses tirages et de ses négatifs en 2002, peu de temps avant de disparaître en 2007. Un peu à la manière de Brassaï, Jean Suquet se situe dans une passionnante rencontre entre la tradition de la photographie humaniste française et les expériences surréalistes.
(l’artpenteur / Galerie le lac gelé 2016).

© La Tribune Léon