Chères abonnées, chers abonnés,
Le dernier conseil municipal de la ville de Cahors a eu lieu le 8 Février. Il s’agissait d’un conseil intermédiaire comme nous vous l’avions indiqué, avec des enjeux variables. Pour autant, et même s’ils ne sont pas systématiquement relayés par les médias locaux, des échanges ont eu lieu.
Avant d’examiner les délibérations soumises au vote des élus, l’opposition a demandé que lui soit communiqué le le bilan annuel des recours administratifs préalables obligatoires (RAPO) formulés au titre du contrôle du stationnement payant durant l’année 2020. La communication de ce document est obligatoire et prévue par le Code Général des Collectivités Territoriales, dans un souci de transparence. Ce document permet notamment d’analyser la politique de la commune en matière de gestion du stationnement payant. Or, la dernière communication de la majorité à ce sujet remonte au 15 septembre 2020, date à laquelle étaient présentés les rapports relatifs aux années 2018 et 2019. Plus rien depuis. La mairie n’a pas été en capacité de répondre à la demande de l’opposition en lui fournissant le bilan des RAPO formulés au titre du contrôle du stationnement payant durant l’année 2020. Elle s’est engagée à le faire à l’occasion du prochain conseil municipal qui aura lieu mi Mars.
Il a également été demandé communication de la décision du Maire relative à la signature du nouveau marché de contrôle du stationnement payant sur voirie. Pour rappel, ce marché a été conclu au 1er semestre de l’année 2021, mais à ce jour, la décision du Maire relative à la conclusion de ce nouveau marché n’a jamais été publiée. Cela empêche donc les élus de l’opposition de pouvoir connaitre les conditions de ce nouveau marché et donc de pouvoir vous informer sur ce sujet important qui intéresse votre quotidien.
Aucune réponse n’a été faite à la demande de l’opposition, qui reviendra donc à la charge lors du prochain conseil municipal.
L’opposition conduite par Daniel Morer est ensuite revenue sur les conséquences très négatives d’un vote très tardif du budget primitif de la commune (et de l’agglomération par la même occasion). Voter le budget le 15 Avril (date limite fixée par le législateur) comme le fait la majorité depuis 2008, c’est retarder le lancement des chantiers d’envergure et des travaux dans les écoles ou sur la voirie à fin Avril voire début Mai (le temps que le budget devienne exécutoire). Cela pénalise donc lourdement les entreprises, notamment dans le secteur du BTP, a fortiori dans le contexte économique plus que précaire que nous connaissons depuis la pandémie. C’est un choix pourtant assumé et revendiqué fièrement par la majorité actuelle. Ce choix, ce n’est pas le notre. Il nous amène en tout cas à nous interroger sur le projet de mandat et la feuille de route de l’équipe municipale actuelle, et traduit l’absence d’une vision claire pour notre cité.
Le 1er sujet majeur du soir concernait la présentation du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI), document couvrant l’ensemble du territoire du Grand Cahors et venant se substituer aux dispositions du Règlement National de l’Urbanisme, des plans locaux d’urbanisme, des plans d’occupation des sols et des cartes communales en vigueur sur l’ensemble de son territoire regroupant 36 communes. L’opposition dans son ensemble s’est abstenue sur cette délibération. Ce document traduit la volonté là aussi assumée et revendiquée de la majorité de limiter les constructions nouvelles sur notre territoire (les 36 communes du Grand Cahors). Le Président-Maire a précisé dans la presse qu’avec ce PLUI, son équipe a réduit de 40% les surfaces constructibles. Ce choix nous interroge. Limiter autant les constructions nouvelles sur notre territoire, c’est limiter son développement (économique, démographique). Avec une population vieillissante et des indicateurs en déclin dans beaucoup de domaines, on pourrait espérer un peu plus d’ambition de la part des acteurs locaux. Ce choix s’inscrit en tout cas dans la continuité des décisions prises en fin d’année 2021, parmi lesquelles notamment la suppression de l’exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties pendant 2 ans pour les constructions neuves à usage d’habitation. Tout semble fait pour dissuader l’installation de nouveaux habitants sur notre territoire.
Enfin, le dernier dossier du jour concernait l’examen du Rapport Annuel sur le Prix et la Qualité du Service (RPQS) de l’Eau et de l’Assainissement. Cette délibération a donné lieu à des échanges nourris entre la majorité et l’opposition, notamment pour ce qui concerne le prix de l’eau à Cahors (nettement supérieur à celui pratiqué dans les autres communes de notre région) ou encore l’état des réseaux à Cahors (en 2020, sur un volume total de 2 299 991 m3 d’eau potable mis en distribution, les pertes s’élèvent à 876 174 m3 !, soit 38,10% du volume mis en distribution). Nous reviendrons en détail sur ce sujet dans notre prochain post, mercredi ou jeudi.
Dans l’attente, bon début de semaine à toutes et à tous et merci pour votre soutien et votre fidélité.